Chers parents,
Nous
sommes au lendemain d’une mobilisation nationale où parents,
enseignants, lycéens et étudiants ont manifesté côte à côte. Projet de
loi pour « une école de la confiance », réforme du lycée des voies
générale et technologique, réforme de la voie professionnelle,
Parcoursup, liberté de choisir son avenir professionnel, réforme de
l’apprentissage, refonte de la politique d’orientation… De l’entrée en
maternelle jusqu’à l’accès à l’enseignement supérieur, nous tenons à
faire le point sur nos avancées… et sur ce qu’il reste à gagner
! C’est-à-dire sur l’essentiel.
Dans
le cadre de son projet de loi actuellement au Sénat, le ministre de
l’Education nationale est revenu sur la suppression des directrices/eurs
d’école dans l’objet des établissements publics des savoirs
fondamentaux et a, d’une manière générale, gelé la création des « super
rectorats ». Et
si en ce qui concerne les réformes en cours sur les lycées, nous
saluons la fin des séries, l’organisation en familles de métiers dans la
voie professionnelle ou encore le principe d’accompagner les jeunes
dans leur orientation, pour autant, les choix de mise en œuvre ne sont
pas satisfaisants.
Nous considérons que le compte n’y est pas.
Dans
une lettre ouverte à Monsieur le Ministre Jean-Michel Blanquer, nous
posions des questions, demandions des éclaircissements sur des éléments
du projet de la loi Confiance que nous contestions. Nous n’avons à ce
jour reçu aucune réponse, Monsieur Blanquer ayant manifestement déjà
« donné » tout ce qu’il pouvait, tant sur le projet de loi Confiance que
sur la réforme du lycée.
A
la veille d’autres mobilisations, le message paraît clair : seul le
rapport de force est susceptible de faire bouger ce gouvernement. Il
nous appartient donc de faire grandir ce rapport de force, avec tous les
acteurs de terrain, parents d’élèves, enseignants, personnels
éducatifs, élèves, étudiants.
Face
à une logique gouvernementale de gestion de la hausse démographique
sans perspective, au manque de financement des établissements publics et
de places dans le supérieur, nous avons véritablement à nous mobiliser
pour que cesse le creusement des inégalités sociales comme
territoriales.
L’égalité
des droits des élèves, l’égalité dans la relation parents-équipe
éducative, obtenir une place dans un établissement public pour chaque
enfant ou jeune vivant sur le territoire, sont autant d'éléments
constitutifs d’une école pensée pour les élèves. Connaître les critères
de sélection des algorithmes de Parcoursup, demander la fin du règne de
la note comme principale source d’orientation et du tri des élèves,
mobiliser l’argent public pour véritablement accompagner chaque jeune
dans sa réussite et son orientation, sont autant d'éléments structurants
dont nous exigeons la mise en œuvre.
Pour
obtenir ce que nous réclamons, il est essentiel que notre fédération
fasse réseau et l’ensemble de nos actions territoriales en est une
composante constitutive. Il s’agit à tous les niveaux, du conseil local
au national, de travailler tous ensemble, d’échanger et de mobiliser,
sans distinction, les élèves et leurs parents, les enseignants, les
personnels éducatifs ainsi que les étudiants. Le dialogue avec les
syndicats enseignants, lycéens, étudiants et les associations est
nécessaire pour construire un mouvement uni, qui soit force de
propositions.
L’alternative
est possible à condition de rassembler nos volontés pour créer une
école égalitaire et qui prépare nos enfants à affronter le monde de
demain. Partout, nous pouvons être le maillon pour allier la convergence
des idées à la convergence des luttes.
Appel à manifestation contre les inégalités induites
par la réforme du lycée et le projet de loi Blanquer
Samedi 6 avril place de la Brèche à Niort,
à partir de 10h30
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